Sept membres locaux de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni) du Niger ont trouvé la mort, dimanche dans l’explosion de leur véhicule. Leur véhicule aurait roulé sur une mine dans la région de Tillabéri (ouest) proche du Mali, a annoncé le gouverneur de cette région. Alors que les électeurs nigériens se rendaient aux urnes ce jour pour voter au second tour de la présidentielle, les voici endeuillés.
Selon l’annonce du gouverneur de Tillabéri, ce dernier a roulé sur une mine dans cette région de l’ouest du Niger, proche du Mali. « J’ai eu l’information vers midi (11h GMT), il y a eu sept morts lorsque le véhicule a sauté sur une mine. Il s’agit de présidents de bureaux de vote et de leurs secrétaires », recrutés par la Céni, a expliqué à l’AFP Tidjani Ibrahim Katiella. L’accident a également fait “trois blessés”, selon lui.
La mort de ces sept personnes intervient le jour du second tour de la présidentielle entre le favori Mohamed Bazoum, fidèle du sortant Mahamadou Issoufou, et l’opposant et ancien président Mahamane Ousmane.
Le véhicule avait été affrété par la Céni de Tillabéri pour acheminer des responsables des bureaux afin de superviser le second tour de la présidentielle, selon le gouverneur. Il a accusé ceux qui ont posé la mine « d’instaurer des situations d’horreur et nous n’accepterons pas que ce pays se transforme en une dictature moyenâgeuse, car c’est là leur objectif. »
En dépit de l’insécurité provoquée par les djihadistes dans leur pays, les électeurs ont toutefois pu voter et les bulletins ont commencé à être dépouillés dans la soirée, mais les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours.
Début janvier, après le premier tour de la présidentielle, cent personnes avaient été tuées dans l’attaque de deux villages dans la même région de Tillabéri, un des pires massacres de civils dans ce pays du Sahel régulièrement visé par des groupes djihadistes.